Etat des lieux de notre système de santé en quelques fiches, développées dans le livre:
Contraintes de budget et perte de sens ont mené à un épuisement du personnel médical: on enregistre 2 démissions de personnels paramédicaux par établissement par mois en 2021, et un taux de dépressions supérieur à la moyenne chez les médecins dès le début des années 2000 (c’était donc déjà le cas avant le Covid…)
Typiquement le diabète, qui dans de nombreux cas peut être prévenu, progresse tous les ans et touche maintenant plus de 4 millions de Français
Le nombre de patients enregistrés en “Affectation Longue Durée” auprès de la Sécurité Sociale (1 Français sur 6) a augmenté de 60% entre 2004 et 2017 (vs. 7% pour la population globale), représentant à la fin 59% des dépenses de soins de l’Etat
Environ 11% de la population française (soit 7 millions de personnes) vit dans une zone sous-dotée en médecins généralistes, c’est-à-dire avec un accès à moins de 2.5 consultations par an
Le pourcentage monte à 37% en Normandie, 59% en Centre-Val de Loire et plus de 60% en région parisienne - l’île de France est la région la plus touchée, avec même 92.8% de Seine-Saint-Denis classé désert médical
L’incitation a jusqu’à maintenant été préférée à la coercition. Le plan national le plus récent, celui d’Agnès Buzin de 2017, prévoit pour les zones sous-dotées:
Cela dit, les politiques d’incitations précédentes (basées sur les mêmes leviers, à part la télémédecine, qui n'était pas encore répandue) ont été qualifiées d’inefficaces par la Cour des Comptes, avec trop peu d’adhérents aux contrats incitatifs par rapport aux investissements faits
Typiquement, la téléconsultation donnerait à toutes les personnes connectées un accès simples et rapide à tous les spécialistes du territoire (88% des Français sont satisfait de leur téléconsultation en 2021 d’après Odoxa/ANS)
D’abord, définition: d’après l’OMS, une bonne santé mentale est “un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté”
Conséquence: les troubles de santé mentale non réglés mènent à une mortalité anormalement haute, 13 à 16 ans d’espérance de vie en moins en moyenne
Voilà des questions qui transforment souvent le parcours de soins en parcours du combattant. Alors comment on en sort ?
Ou comment rendre le citoyen décideur sur sa santé en étant accompagné pour prévenir la maladie, au lieu de s'en occuper qu'une fois les symptômes déjà là.
Quels sont les traits du partenaire bien-être que nous décrivons ?
Par la connaissance des informations clés de la santé de l'utilisateur et en donnant accès à plus de donnés sur les services de soins disponibles, le partenaire bien-être sera le mieux placé pour l’accompagner dans son parcours.
On peut le voir par exemple par l’audience de Doctissimo: 140 millions de pages visitées par mois et plus de 15 millions d’utilisateurs réguliers en France en 2020 (soit 1 Français sur 4!)
Nous avons besoin de bâtir un système de santé pensé pour les citoyens, et non en fonction des contraintes d’organisation du système. Boosté par la technologie, un rendez-vous chez le médecin pourrait ressembler à cela :
Introduction: c’est l’histoire que Will Ahmed raconte sur Twitter (fondateur de Whoop, développeur d’objets fitness connectés): en Décembre 2021, Will tombe malade et a du mal à respirer. Il fait un test Covid, négatif. Mais après quelques jours, son bracelet lui indique que sa fréquence respiratoire a fortement augmenté. Il décide de faire un deuxième test par précaution. Or le test s’avère être…positif. Juste à temps pour éviter de contaminer toute sa famille à Noël
► Avec quelques accessoires, on pourrait surveiller en permanence nos indicateurs de santé clefs, sans y réfléchir: fréquence cardiaque, respiratoire, température, sommeil, etc. Des données en temps réel sur la glycémie pourraient permettre aux personnes diabétiques d’adapter chaque repas par exemple
► Les indicateurs anormaux seraient signalés par l’IA derrière les accessoires, permettant de prendre un rendez-vous médical pile au bon moment, et éventuellement de transmettre directement les données problématiques au médecin si le patient le souhaite
Aujourd’hui un changement de médecin se fait de manière assez opaque: il faut faire une demande à l’ancien médecin pour que le dossier médical soit transmis au nouveau
Plus généralement, les différents spécialistes n’ont pas accès aux données les uns des autres, d’où parfois des recommandations contradictoires ou des examens doublons (personne ne veut faire 3 fois la même prise de sang…)
► On pourrait avoir une “Dropbox” médicale, avec toutes les données au même endroit et des accès gérés par le patient lui-même (‘ok pour que mon généraliste aie accès à tout, mais je préfère que l'allergologue n’aie que mes données respiratoires, etc.’) - c’est le projet de Mon Espace Santé lancé par l’Assurance Maladie en 2022
► Pas besoin d’être ausculté a priori: le médecin a déjà regardé les données du check-up continu si on a décidé de les partager avec lui
► Il a un outil de prise de note automatique et peut se concentrer uniquement sur ce qu’on lui raconte
Aujourd'hui, on estime que 20% du temps des médecins libéraux est passé à faire autre chose que du soin - environ 47 jours de travail par an qui pourraient être utilisés pour voir des patients
► Notre pharmacie a reçu l’ordonnance en temps réel et a envoyé la prescription chez nous
► On peut imaginer un suivi simple des quantités avec des notifications de rappel si besoin, et un questionnaire à J+3 pour vérifier l’évolution des symptôme (transmissible directement au médecin en cas de problème)
Avec des relations fondées sur l’échange, et un peu plus de responsabilité du patient sur sa propre santé. On peut créer grâce à cela une nouvelle forme de partenariat bien-être
La digitalisation et l’automatisation de toutes les tâches hospitalières redondantes pourraient libérer des ressources significatives pour les soins
L’APHP a par exemple estimé que la numérisation et l’automatisation de la facturation (et uniquement de la facturation!) pourrait permettre de rediriger 1500 personnes vers les tâches médicales
L’agrégation des données de santé donnerait accès à des services plus rapides, mieux calibrés, et holistiques
Un jeune sportif pourrait donner accès à son espace santé à son généraliste, son kiné, son diététicien et son coach pour avoir un suivi optimal et complet de sa performance, avec plusieurs opinions. Une personne âgée souffrant de problèmes cardiaques pourrait donner l’accès à son cardiologue et son infirmière, pour qu’ils aient tous les deux une vue les évolutions quotidienne et de l’adaptation des traitements
Mais le contrôle doit rester dans la main des patients: ce sont eux qui choisissent d’utiliser des algorithmes et de montrer leurs données ou non! Il faut que les outils digitaux soient pensés pour rendre les citoyens maîtres et responsables de leur santé
L’analyse de données médicales agrégées et anonymes pourrait permettre d’anticiper les épidémies: un journaliste a par exemple détecté l’apparition de foyers de Covid à New York et dans le New Jersey grâce au pic de recherches Google de “perte de goût” et “perte d’odorat”. Il n’existe pas encore de modèle vraiment au point, mais des données de qualité pourraient permettre de faire des progrès phénoménaux!
Microsoft a par exemple lancé une offre ‘Cloud for Healthcare’ et racheté l’entreprise de reconnaissance vocale Nuance pour entre autres… créer un outil de prise de note automatique pour les médecins
Si nous voulons créer des leaders et conserver notre indépendance dans le domaine au niveau Européen, c’est maintenant qu’il faut agir (et investir)
Du côté privé, les cartes Visualisation Covid19 de Germain Forestier ou la plateforme Vite ma dose de Guillaume Rozier ont probablement sauvé un nombre de vies considérable
Du côté public, des initiatives apparaissent aussi:
Le site propose un ‘carnet de santé virtuel’ pour chaque assuré et ses dépendants, un stockage des documents médicaux, et un chat avec des professionnels de santé
Environ 30 personnes sont tirées au sort pour répondre à une question précise.
Ils suivent ensuite: 1 week-end de formation sur la question, 1 week-end d’audition où des acteurs externe viennent présenter leur point de vue, 1 week-end de rédaction collective de la réponse
Résultat: “Un mois après la remise du rapport [du dernier comité citoyen], la Délégation ministérielle au Numérique en Santé s’est engagée à prendre en compte 60% des recommandations” - Laura Letourneau, Déléguée Ministérielle au numérique en Santé
► Récompenser la qualité: avec une rémunération fixe à laquelle s’ajouterait un variable en fonction de la réussite par exemple (de nombreux chercheurs dans le monde travaillent sur la définition de ces nouveaux modèles, comme Harvard par exemple)
► Eduquer les patients avec de l’information transparente sur les prix et la qualité des soins: pour pousser à utiliser le système de santé à bon escient (côté demande) et faire jouer un mécanisme de concurrence saine où les professionnels seraient incités à avoir les meilleurs retours possibles de leur patient (côté offre)
► Faire baisser le prix des services de santé personnalisés grâce à la digitalisation: comme ça a été le cas pour la radio, la TV, et la plupart des produits dans l’histoire, économies d’échelles et augmentation de la productivité font baisser les coûts assez vite - à terme, une version basique du partenaire bien-être (couverture assurance et services de screening médical décrits en fiche 4) ne devrait quasiment rien coûter
1 | Évoluer vers un modèle de rémunération qui favorise la prévention
2 | Doper l’innovation en créant un environnement propice de partages des données
3 | Offrir plus de liberté aux patients pour choisir les partenaires de santé qui leur conviennent - pour faire encourager la qualité de service
4 | Rendre aux citoyens le pouvoir sur leurs données - les laisser décider comment les utiliser et à qui les transmettre
5 | Donner aux patients la capacité d’être des décideurs avertis - avec des données transparentes de coûts et de qualité des professionnels
6 | Garantir à tous l’accès à des soins abordables et de qualité, et encourager l’accès aux services numériques de santé - en accélérant l'accès au numérique pour tous
7 | Aider l’émergence de nouveaux modèles d’offres de soins et de partenaires bien-être, personnalisés, à la fois physiques et virtuels
8 | Accompagner la transition des professionnels de santé vers ces nouveaux modèles et nouveaux métiers - demain, les centres de santé, hôpitaux, cliniques et administrations auront besoin de développeurs, de bio-statisticiens et de spécialistes du machine learning
9 | Vers une régulation favorable à l’essor de services numériques de santé sûrs et fiables - la labélisation doit être rapide, et se concentrer sur trois piliers : sécurité, éthique et interopérabilité, tout en étant intransigeant envers ceux qui exploiteront la confiance du régulateur
10 | Prenons de l’avance sur l’Intelligence Artificielle pour garantir un leadership à la française
Cofondateur et CEO d’Alan, le partenaire santé offrant un accès personnalisé à une couverture d’assurance santé et proposant des services de santé innovants pour le bien- être physique et mental.
Elevé par des parents psychiatre et chef de service d’hôpitaux, Jean-Charles a bien côtoyé le monde de la santé. Le cancer des poumons qui emporte son grand-père le pousse définitivement à entreprendre pour améliorer le système.
En 2016, il crée Alan, qui couvre aujourd’hui plus de 280 000 membres assurés en France, en Espagne et en Belgique, et fait partie du Next 40.
Avant Alan, il a cofondé Expliseat, qui a révolutionné les sièges d’avion pour la classe éco. Il est ingénieur de formation et diplômé de l’Ecole des Ponts Paristech, d’un MBA du Collège des Ingénieurs et est membre de l’Institut Français des Actuaires.
Jean-Charles Samuelian-Werve est l’auteur de Healthy Business, un livre sur la culture d’entreprise.
Nos produits sont vendus à des entreprises qui les mettent ensuite à disposition de leurs employés. Tout est alors accessible via l’application Alan.
Une expérience de santé simplifiée pour les membres et les administrateurs en entreprises : nous remboursons plus vite que la sécurité sociale (en 1h dans 90% des cas), et le parcours clients est pensé pour être le plus rapide et simple possible
Une assurance santé transparente: sur les garanties de couverture, sur les coûts d’accès aux soins, et sur les services et professionnels de santé recommandés
Des services de santé innovants, personnalisés et efficaces: essayer des lunettes en réalité virtuelle et les acheter moins cher qu’en magasin, chatter en live avec un médecin pour gérer les maux légers en 5 minutes, avoir des outils de suivi de santé mentale à portée de main, et bien plus encore...